La Chataigneraie et la Chataigne    AN684.gif (14356 octets)

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La Châtaigneraie

Au sud de la vallée de la Cère,région semi-montagneuse(de 200 a 800 m d'altitude).C'est en fait un plateau en forme de toit a deux pentes,plateau qui descend vers le profond sillon qu'est la vallée du Lot.Il est parsemé de rivières et ruisseaux.

C'est une vieille pénéplaine de schiste et de granit,peu de traces de volcanisme

Il est creusé par deux cuvettes,celle de Maurs au sud-ouest qui est sédimentaire et celle du Veinazès au sud-est qui est bizarrement déblayée par l'érosion dans les granits.A l'extrème sud se situe la vallée du Lot,verdoyante,au climat doux et a la végétation précoce.

Jadis pays au sol ingrat et pauvre,un peu d'agriculture a l'appui,sa ressource essentielle tenait de la récolte des châtaignes.Depuis les choses ont changées et l'image de la Châtaigneraie du retard et du mangeur de châtaignes est morte.Des mesures de défrichage ,de culture et d'élevage bovin ont largement contribués a donner l'image actuelle de la Châtaigneraie et elle est en passe de devenir la région de production laitière la plus importante et la plus rentable du Cantal.Le bon fromage produit par la laiterie Cantorel de Saint-Mamet sur toutes nos tables...... Elle est aussi un centre d'élevage porcin essentiel (55 % des porcs du département).

Définition d'une châtaigneraie : terrain planté de châtaigniers.
En latin, la châtaigne se dit "nux castanea".
Le châtaignier fait partie de la famille des Fagales.
On trouve vers 5000 av JC en Chine des traces de "châtaigne d'eau"

Il existe différents lieux ou communes à base du terme "Châtaigne".
La Châtaigneraie (Vendée), Les Châtaigniers (Indre), Les Châtaigniers (Seine-Maritime), Châtaignier (Louisiane-USA).
Il existe sinon d'autres châtaigneraies importantes dans les Alpes et en Corse dans la région de la "Castagniccia" d'où était exporté de la farine de châtaigne.
Source Encyclopédie Universalis.


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C'est le châtaignier qui a donné son nom à la région. Cet arbre originaire du Moyen-Orient s'est, à partir de l'Antiquité, progressivement étendu vers l'ouest. Il est clairement signalé dans le Cantal dès le XVe siècle et il se développe abondamment entre le XVIe et le XIXe siècle. Mais à aucun moment de l'histoire, il ne faut imaginer le plateau comme étant "couvert d'une forêt de châtaigniers". On sait en fait qu'au XVIIIe siècle, au moment de sa plus grande extension, il n'a jamais occupé que 18 % de la superficie des communes qui produisaient aussi seigle et avoine.

Les châtaignes ramassées sont alors en partie vendues aux foires de Maurs et d'Aurillac, les gares de ces deux villes, à la fin du XIXe siècle, les expédiant par wagons entiers. Mais une bonne part de la récolte sert à usage domestique et, disent les textes anciens "dans les temps difficiles en remplacement du pain". Mais se pose alors le problème de la conservation du fruit qui peut s'altérer très vite. Diverses techniques sont mises en œuvre, la plus spectaculaire étant le séchage au "sécadou".

Le sécadou était un petit édifice carré ou circulaire, établi à l'écart des maisons. Sur son plafond intérieur, en liteaux à claire-voie, on entassait les châtaignes sur une épaisseur de trente à quarante centimètres. Au rez-de-chaussée, en dessous, sur un foyer ouvert, on entretenait pendant quinze à vingt jours, et en permanence, un feu de souches sans flammes qu'il fallait très fumeux. Cette fumée dense séchait lentement les fruits au passage, avant de s'échapper par tous les interstices du toit et du bâti.

Puis vint le temps du déclin de la châtaigneraie. A partir de 1890, la maladie dite de "l'encre" est désastreuse. Bien des arbres sont alors abattus et vendus aux usines d'extraits tanniques installées à Maurs. Après un regain dans les années qui suivent la Première Guerre, apparaît une nouvelle maladie qui est le chancre. Beaucoup d'arbres en meurent encore, que l'on voit aujourd'hui ici et là, silhouettes noires torturées et sculpturales, détachées sur le ciel.

Pour finir, sont intervenus des problèmes de ramassage et de salaires, de prix, de débouchés, de mutation agricole générale. Où donc de nos jours, en dehors des taillis et des individus isolés subsistent les dernières vraies châtaigneraies entretenues ?

Tout au plus existe-t-il encore dans les campagnes quelques-uns de ces sécadous que l'on protège, que l'on ranime à l'occasion d'une fête ou d'une foire de la châtaigne, comme à Mourjou, en octobre.

Source : le guide du Cantal de Pierre Wirth

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